Parution de nouvelles notes de politiques du CST-F sur la mesure de dégradation forestière et sur les Peuples Autochtones et Communautés Locales.

A l’occasion de la COP 30 sur le Climat qui se tient du 10 au 20 novembre à Belém en plein cœur de l’Amazonie brésilienne, le Comité Scientifique et Technique a le plaisir de partager plusieurs travaux clés pour nourrir les discussion sur la préservation des forêts dans cette enceinte internationale.

 

Note de politique « Comprendre et mesurer la dégradation forestière tropicale : une condition clé pour des politiques plus efficaces »

La dégradation forestière correspond à une altération progressive de la capacité des forêts à fournir des services écosystémiques, sans disparition complète du couvert. Ses impacts, comparables à ceux de la déforestation, restent largement insaisissables dans les politiques publiques. Cette situation s’explique par deux verrous : la difficulté à mesurer un phénomène diffus et polymorphe, et la diversité des perceptions et définitions, depuis les approches scientifiques jusqu’aux cadres réglementaires comme le RDUE, qui retiennent une vision restrictive excluant des causes majeures comme les feux ou la surexploitation.

Pour répondre à ce défi, le consortium scientifique Cirad/IRD/CNRS/Ecofor a développé une méthodologie innovante permettant de distinguer les forêts intactes des forêts dégradées par type forestier, présentée dans la note. Cette méthode constitue un outil opérationnel dont les politiques publiques peuvent s’emparer pour cadrer leur action sur la dégradation forestière, y compris pour la mise en œuvre de mécanismes de financements innovants ou pour améliorer leurs rapportages nationaux.

La note est disponible au lien suivant en français et en anglais. Retrouvez les QR codes ci-dessous pour partager la note facilement.

 

Note de politique « Peuples Autochtones, Communautés Locales et forêts tropicales : plus de justice pour plus d’impact »

La note est issue d’une réflexion collective engagée à la suite de la réalisation de deux chantiers du Comité Forêt sur les Peuples Autochtones et Communautés Locales. Le consortium CIRAD/FERN/DOCIP a conduit une analyse comparative des dispositions juridiques nationales, des programmes d’appui et des pratiques portant sur les droits des Communautés Locales et Peuples Autochtones et Communautés Locales dans quatre pays (Cameroun, Colombie, Congo, Indonésie), tandis que le consortium AGTER/AGCT/TINTA a proposé une réflexion sur les besoins et conditions d’accès aux financements par les communautés forestières, au travers d’ateliers-itinérants menés au Brésil et au Cameroun.

La note appelle à un renversement de perspective : faire de la reconnaissance et de la protection des droits des Peuples Autochtones et Communautés Locales une priorité, indépendamment de leur contribution environnementale et climatique. Revendiquer la pleine prise en compte des droits, des savoirs, des capacités et des aspirations des Peuples Autochtones et Communautés Locales à propos des écosystèmes forestiers qui les entourent ne constitue pas une garantie pour leur préservation, mais relève avant tout d’une question de justice sociale.

La note soutient que l’application d’une plus grande justice sociale nécessite une meilleure représentation des Peuples Autochtones et Communautés Locales dans les instances de décision, quelles que soient leurs échelles. De nombreux efforts sont faits pour renforcer les réseaux existants ou en déployer de nouveaux, mais beaucoup reste à faire pour que ces acteurs connaissent et s’impliquent dans ces dispositifs. Du chemin reste également à parcourir pour parvenir à un débat rééquilibré, véritablement co-construit, dépassant les approches descendantes ou symboliques.

Enfin, plus de justice sociale repose sur un effort de financement vers des initiatives répondant aux  besoins des Peuples Autochtones et Communautés Locales, même si celles-ci ne visent pas directement et immédiatement la protection des forêts. Des financements adaptés aux besoins et capacités des populations locales et l’existence de chaînes de valeur équitables et durables peuvent ainsi constituer des leviers puissants pour favoriser une vision et une pratique partagées des forêts.

La note est disponible au lien suivant en français (et en anglais très bientôt). Utilisez le QR code ci-dessous pour partager la note facilement.

 

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