La FAO et l'OECD annoncent une consultation publique sur le projet de guide élaboré pour la prise en compte des risques de déforestation dans les processus de diligence raisonnée, dans le secteur agricole.
L’invitation à participer à cette consultation se trouve ci-dessous.

Public consultation

OECD-FAO Handbook on Deforestation,
Forest Degradation and Due Diligence in Agricultural Supply Chains

29 June – 29 July 2022

Dear Stakeholders,

The OECD Centre for Responsible Business Conduct and the FAO have launched a public consultation on the draft OECD-FAO Handbook on Deforestation, Forest Degradation and Due Diligence in Agricultural Supply Chains.

This public consultation is open to all stakeholders from all countries, including businesses, industry groups, civil society organisations, trade unions, as well as academia, interested citizens, international organisations and governmental experts. Please submit your inputs no later than 29 July 2022 by responding to the consultation survey. The survey is in English but comments may be submitted in English, French or Spanish.

More information about existing work on due diligence in agricultural supply chains is available here.

Afin de mettre en place la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI) de la France, le Comité Scientifique et Technique de la Forêt (CSTF) souhaitait (i) disposer de définitions de certains concepts clés liés à cette politique qui soient politiquement, techniquement et financièrement acceptables et (ii) connaître les différents outils disponibles pour suivre la déforestation importée.

 » Le présent rapport présente la synthèse des travaux menés dans le cadre du « chantier 1 » du CSTF et répondant à ces objectifs.

L’étude a été confiée à un consortium animé par le Centre pour la Recherche Forestière Internationale (CIFOR) travaillant avec le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et l’Institut pour le Développement Durable et les Relations Internationales (IDDRI), avec des contributions importants de l’IRD.

L’étude comporte un comité de suivi qui donne des appuis techniques et scientifiques au consortium, et avis autorisés sur les produits obtenus. Le comité de pilotage du CSTF prend les décisions clefs relatives à l’avancement de l’étude tout au long de sa mise en œuvre.

Les définitons

« …Concernant le terme de « forêt », il a été constaté que celui-ci est défini essentiellement en fonction d’un pourcentage de couvert forestier sur une surface donnée. On notera des variations importantes dans les définitions nationales existantes.

Le présent rapport montre également qu’il semble complexe de proposer des définitions uniques pour les notions de « déforestation » et de « dégradation ». En effet, les définitions de ces notions vont varier en fonction de la définition retenue de la notion de « Forêt » ainsi que des cadres légaux nationaux encadrant la gestion de ces forêts. Il est ainsi conclu de ce travail que :

  • L’adoption d’approches régionales incluant des aspects écologiques comme socio-politiques seraient les plus à même de fixer ces définitions.
  • La prise en compte des types de commodités dans les définitions pourrait faciliter le suivi des notions de déforestation ou de dégradation.
  • Le caractère légal ou illégal de la déforestation ou de la dégradation ne suffit pas pour mettre en place une politique cohérente de lutte contre la déforestation importée. Néanmoins, il sera difficile d’écarter totalement cette notion au risque d’interférer avec les processus de développement des pays producteurs.

Les outils de suivi de la déforestation

Enfin, le travail mené montre un lien de dépendance entre le choix des définitions de la déforestation et de la dégradation et les outils de suivi, ceux-ci étant « uniquement » les garants de l’opérationnalisation d’un cadre de définition. Les outils déjà disponibles au niveau global (FAO, JRC, GFW-WRI) ont la capacité de mesurer des changements, régionaux, nationaux voire au sein de grandes zones écologiques…. »

 

Coordination: Richard Eba’a Atyi

Rédaction: CIFOR: Richard Eba’a Atyi, Liboum Mbonayem, Denis Jean Sonwa; CIRAD: Sylvie Gourlet-Fleury, Ghislain Vieilledent, Philippe Guizol, Inès Marchais; Le Mans Université: Richard Sufo Kankeu; FAO: Remi Dannunzio; IDDRI: Frédéric Amiel; IRD: Pierre Couteron

Il s’agit d’un rapport  qui nécessite  d’une validation collective de la part de membres du CSTF. Ne hésitez pas à nous envoyer vos commentaires en pied de page.

Toutes les informations qui ont retenu l’attention du CST Forêt dernièrement…

La Commission européenne propose d’interdire l’importation de produits contribuant à la déforestation

Perrine Mouterde.

18/11/2021. Le texte, présenté mercredi, concerne le bœuf, le bois, l’huile de palme, le soja, le café et le cacao. L’Union européenne est le deuxième destructeur au monde de forêts tropicales avec ses importations.

« Eviter que les citoyens français, italiens ou polonais ne participent, en buvant leur café ou en mangeant un steak, à détruire des forêts tropicales à l’autre bout de la planète – souvent à leur insu. Tel est l’objectif du projet législatif qu’a présenté, mercredi 17 novembre, la Commission européenne »

A lire sur: https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/17/la-commission-europeenne-propose-d-interdire-l-importation-de-produits-contribuant-a-la-deforestation_6102468_3244.html

COP26 : « Il convient de mettre en place une tarification carbone redistributive »

Christian de Perthuis. Professeur à l’université Paris-Dauphine, chaire Economie du climat

09/11/2021. Par son ampleur, l’envolée récente des prix énergétiques n’a qu’un seul précédent : le choc pétrolier de 1973. Elle intervient alors que s’engage la transition énergétique devant nous libérer de l’addiction aux énergies fossiles. Elle envoie un triple signal à la COP de Glasgow. « Pour accélérer la sortie de l’économie des fossiles il faut tirer les bonnes leçons de l’envolée des prix énergétiques, notamment en menant une politique de sobriété dans les pays riches et de redistribution à l’égard des pays pauvres ».

A lire sur: COP26 : « Il convient de mettre en place une tarification carbone redistributive » (lemonde.fr)

COP 26 : Le Pérou signe la déclaration sur les forêts et l’utilisation des terres

Par Guillaume Flor.

09/11/2021. Au côté des dirigeants de 127 pays réunis à la COP26 de Glasgow, le Pérou s’est inscrit dans cet engagement international pour stopper la déforestation et promouvoir la gestion durable des terres.

Plus de 100 dirigeants mondiaux participant au Sommet mondial sur le climat (COP 26) qui se déroule dans la ville de Glasgow, en Écosse, ont signé le lundi 2 novembre la « Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres », pour arrêter la déforestation et promouvoir la conservation, la protection, gestion durable et restauration des forêts et autres écosystèmes terrestres.

A lire sur: COP 26 : Le Pérou signe la déclaration sur les forêts et l’utilisation des terres | lepetitjournal.com

COP26 : l’expansion agricole est responsable de près de 90% de la déforestation dans le monde (FAO)

08/11/2021. L’expansion agricole est responsable de près de 90% de la déforestation dans le monde, ce qui représente un impact bien supérieur à ce qui était estimé jusqu’ici, a averti la FAO à l’occasion de la publication aujourd’hui des premiers résultats de sa nouvelle prospection mondiale par télédétection.

Lire sur:  https://news.un.org/fr/story/2021/11/1108082

Pour le climat, les dirigeants mondiaux s’attaquent au méthane et protègent les forêts

GLASGOW (AFP) 02/11/2021. Préserver les forêts et réduire les rejets de méthane: les dirigeants mondiaux sont venus au secours du climat mardi à la COP26 avec deux accords majeurs ambitionnant de contenir les très nocifs gaz à effet de serre.

Avec en ligne de mire un réchauffement de la planète limité à +1,5°C, les dirigeants de la planète sont sous pression pour en faire davantage contre le dérèglement climatique, lors de la conférence climatique de l’ONU prévue sur deux semaines à Glasgow (Ecosse).

– 27 terrains de foot par minute –

Les forêts reculent actuellement au « rythme alarmant » de 27 terrains de football chaque minute, selon la présidence britannique de la COP26. Et d’après l’ONG Global Forest Watch, la déforestation dans le monde a accéléré ces dernières années.

A lire sur: https://www.courrierinternational.com/depeche/cop26-pekin-et-moscou-repliquent-aux-critiques-de-washington-sur-le-changement-climatique.afp.com.20211102.doc.9qv4jg.xml

Lors de la COP26, plus de 100 pays se sont engagés à protéger les forêts afin de préserver les "puits de carbone" qu'elles représentent. Certains pays vont plus loin : ils défendent des programmes de reforestation. Planter de nouvelles forêts peut-il aider à atténuer le changement climatique ?

COP26, dernière chance pour la planète ?.

« Et si nous pouvions retirer un peu plus de CO2 de l’air tout en émettant moins ? C’est avec ce concept que la « capture carbone » s’est invitée dans les débats de la COP26. Récupérer et séquestrer le CO2 grâce à des usines — pour le stocker dans le sol — est depuis peu envisagé, mais une solution parfaitement « naturelle » reste plus efficace. La solution de séquestration du CO2 la plus connue est celle les forêts, qui jouent un rôle primordial dans la régulation du climat ».

Séquestration de CO2 et reforestation : pas si simple

Toutes les forêts n’ont pas les même capacités. Ce sont les forêts tropicales qui absorbent le plus de CO2. Les chercheurs estiment que sur les trois zones principales de forêts tropicales,  en Asie du sud-est, en Amérique du Sud et dans le bassin du Congo en Afrique centrale, seule la zone du bassin du Congo constituait encore un important puits de carbone.

Préserver les forêts et améliorer l’albédo des sols

L’équilibre des forêts est fragile et peut être facilement rompu par les plantations de nouvelles essences à croissance rapide comme les eucalyptus ou les pins, souvent utilisées pour leur capacité à stocker très vite du carbone. Ces essences peuvent en effet poser des problèmes pour la biodiversité et causer un assèchement des sols, ce que les chercheurs du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont déjà vérifié et pointé du doigt.

Les chercheurs du CIRAD estiment par ailleurs que « les modèles du Giec intègrent le stockage de carbone et les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour évaluer les changements de pratiques ou d’usages des sols » mais que « ces effets, dits biogéochimiques ne sont pas les seuls à peser dans la balance climatique. » …

Les chercheurs semblent donc plutôt enclins — dans le cas de la capture CO2 par les forêts — à conserver et protéger ces forêts plutôt que de pratiquer la reforestation ou l’afforestation massives — c’est à dire la plantation d’arbres sur des sites sans forêts ».

Lire l’article complet sur la série d’articles de TV5 Monde (Pascal Hérard) à propos de la COP 26, sur: https://information.tv5monde.com/info/cop26-la-reforestation-pour-capturer-le-co2-une-solution-limitee-pour-le-climat-431127

La fin du charbon?
Pour la première fois, le texte final d'une conférence climat évoque une diminution de l'usage du charbon. Mais les engagements restent insuffisants pour enrayer la crise climatique. Les États se sont donnés un an pour relever leurs objectifs climatiques.

15/11/2021. Philippe Collet. Actu-Environnement.com.

Samedi 13 novembre, la COP 26 de Glasgow (Écosse) s’est achevée avec l’adoption du Pacte de Glasgow pour le climat et de décisions techniques permettant la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de Paris concernant les marchés du carbone et la transparence.

Revenir dans un an avec de nouveaux objectifs

L’une des principales avancées actées en Écosse est la décision prise d’arriver à la COP 27 de Charm El-Cheikh (Egypte) avec de nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les États sont ainsi invités à présenter des engagements alignés sur les objectifs de l’Accord de Paris trois ans avant 2025, la date initialement prévue

Lire sur: COP 26 : des avancées symboliques, mais une ambition globale insuffisante (actu-environnement.com)

Un des résultats du Chantier "Définitions et outils de suivi de la déforestation importée" est la production collective d'une Note de politique disponible dans le 1er. numéro de Notes de Politique du Comité Forêt

Définir la forêt pour mieux lutter contre la déforestation importée 

Définir les termes « forêt », « déforestation » et « dégradation des forêts », est un préalable incontournable dans la conception et la mise en œuvre de toute stratégie visant à éliminer la déforestation importée. Cette définition doit s’adapter à la diversité des contextes écologiques rencontrés, et aux outils de suivi disponibles

Préparée par :  Richard Eba’a Atyi (CIFOR), Sylvie Gourlet-Fleury (CIRAD), Richard Sufo (Université Le Mans), Frederic Amiel (IDDRI), Philippe Guizol (CIRAD), Pierre Couteron (IRD),

Cette Note de Politique – la première produite par le CST-Forêt –  est le produit final du premier chantier lancé par le CST et co-animé par le CIFOR, le CIRAD et l’IRD.

Elle analyse les différentes définitions de la forêt, les outils de suivi disponibles, et leurs  conséquences sur la mesure de la déforestation importée.

Ses principales recommandations :

  • L’harmonisation de la définition des forêts  à l’échelle mondiale, en proposant des seuils adaptés aux zones écologiques est une priorité.
  • La définition de la déforestation basée sur la couverture végétale (land cover) devrait être adopté par tous les pays
  • En matière de suivi de la déforestation, s’appuyer simultanément sur des approches déployable rapidement et mondialement, tout en améliorant des techniques de suivi satellitaire plus pointues pour certaines commodités
  • Adopter le concept de déforestation brute est justifié, sans négliger les incitations aux efforts de reboisements ou de réhabilitation des écosystèmes.
  • Limiter la déforestation légale pose des questions de respect de la souveraineté des États pour limiter cette déforestation et s’orienter vers une agriculture « zéro-déforestation brute.

Cette étude analyse dans une perspective historique et socio-politique les causes de l’expansion du soja en Amérique du Sud, et ses conséquences sur la déforestation.

Un deuxième rapport produit dans le cadre du chantier collectif du CST Forêt :  « Mission d’étude sur les impacts économiques sociaux et  environnementaux de la SNDI – Etude de cas soja Brésil »  et coordonnée par  le groupement Canopée Forêts Vivantes / IDDRI, vient d’être publié sur le site internet du Comité.

Dans le cadre de l’étude sur l’historique de la déforestation liée au soja et à l’élevage, le consortium a fait appel à deux experts brésiliens en tant que consultants :

 Arnaldo Carneiro Filho, Professeur à l’Institut de recherche pour l’Amazonie à Manaus. Il s’agit de l’un des spécialistes les plus reconnus de l’analyse géographique et du suivi des dynamiques de déforestation en Amazonie et au Brésil. Il conseille depuis de nombreuses années les institutions gouvernementales aussi bien que les ONGs

Mariana Bombo Perozzi Gameiro, sociologue spécialiste des stratégies environnementales de filières au Brésil. Elle est notamment spécialisée dans l’analyse du développement des agro-industries et leurs stratégies de valorisation sur les marchés internationaux.

Alain Karsenty - Cirad et Nicolas Picard- Inrae, partagent sur The Conversation .com leur réflexions pour avancer sur les pistes pour freiner la déforestation importée

30.06.2021. Les auteurs de l’article sur The Conversation.com, membres du CST Forêt, soulèvent les questions  d’actualité pour comprendre les enjeux de la lutte contre la déforestation importée.

« ….Lutter contre la déforestation importée implique de savoir quantifier le phénomène et le suivre.

À cela s’ajoutent des questions de temporalité. À partir de quel moment un déboisement peut-il être considéré comme « prescrit » et les produits issus de cet espace déconnectés de la déforestation ? Le cacao de Côte d’Ivoire issu des cacaoyères qui ont remplacé des forêts détruites dans les années 2000 doit-il encore être compté au passif de la déforestation importée ?

….Une autre question, plus fondamentale car elle conditionne le concept même de déforestation, se pose : qu’est-ce qu’une forêt ?

Les pays définissent la forêt en fixant leur propre seuil de couvert arboré. Il en résulte plusieurs centaines de définitions. »

The Forest Pulse s’appuie sur les données et analyses les plus récentes pour révéler les dernières tendances en matière de déforestation tropicale.
Les dernières nouvelles sur les forêts du monde
• Combien de forêts ont été perdues en 2020?
• Comment se portent les forêts en 2021 ?

La destruction primaire de la forêt tropicale a augmenté de 12 % de 2019 à 2020

By Mikaela Weisse and Elizabeth Goldman

  • Les tropiques ont perdu 12,2 millions d’hectares de couvert forestier en 2020, selon de nouvelles données de l’Université du Maryland et disponibles sur Global Forest Watch.

Cette section de Forest Pulse utilise des données de perte de couvert forestier mises à jour chaque année pour fournir un aperçu complet des endroits où les forêts ont été perdues dans le monde. Les mises à jour annuelles sont publiées vers le premier trimestre de chaque année et couvrent les tendances de l’année précédente.

Les dernières nouvelles sur les forêts du monde

  • Combien de forêts ont été perdues en 2020?

Cette section de Forest Pulse utilise des données de perte de couvert forestier mises à jour chaque année pour fournir un aperçu complet des endroits où les forêts ont été perdues dans le monde. Les mises à jour annuelles sont publiées vers le premier trimestre de chaque année et couvrent les tendances de l’année précédente.

  • Comment se portent les forêts en 2021 ?

Notre dernière évaluation montre que la perte de forêts primaires tropicales ne semble pas décélérer ou s’accélérer par rapport à 2020. Bon nombre des pertes en cours dans des pays comme le Brésil et la République démocratique du Congo continuent de suivre des tendances similaires à celles de l’année dernière, tandis que l’Indonésie semble continuer à connaître des taux relativement faibles de perte de forêts primaires.  Pour en savoir plus, consultez la section Forest Pulse de la Revue mondiale des forêts de l’WRI.

Une traduction par les soins du  CSTF;  à lire l’article original sur le site « The World Ressources Institute, Global Forest Review » : https://research.wri.org/gfr/forest-pulse#how-are-forests-faring-in-2021

Une équipe associant des scientifiques d’INRAE, du CEA et de l’Université d’Oklahoma a combiné des observations satellitaires de la biomasse végétale et de surveillance de la déforestation pour étudier l’évolution des stocks de carbone de la forêt amazonienne brésilienne entre 2010 et 2019. Leurs résultats, publiés dans Nature Climate Change le 29 avril 2021, montrent que la déforestation a fortement augmenté en 2019, passant à 3,9 millions d’hectares (contre 1 million en 2017 et 2018).

Cette étude souligne également que sur ces dix dernières années, la forêt amazonienne brésilienne a rejeté plus de carbone qu’elle n’en a absorbé et que les dégradations de la forêt, causées à la fois par les activités humaines et le changement climatique, en sont la principale cause.

Voici le résumé de cette étude, traduits de l’anglais par le Secrétariat du Comité Forêt :

« La dynamique spatiale et temporelle abstraite de la biomasse aérienne (AGB) et de la superficie forestière a une incidence sur le cycle du carbone, le climat et la biodiversité en Amazonie brésilienne. Ici, nous étudions les changements interannuels de l’AGB et de la superficie forestière en analysant par satellite les ensembles de données annuelles relatives à l’AGB et à la zone forestière. Nous avons constaté que la perte brute de superficie forestière était plus importante en 2019 qu’en 2015, peut-être en raison de l’assouplissement récent des politiques de protection des forêts. Toutefois, la perte nette d’AGB était trois fois plus faible en 2019 qu’en 2015.

Entre 2010 et 2019, l’Amazonie brésilienne a subi une perte brute cumulée de 4,45 Pg C contre un gain brut de 3,78 Pg C, soit une perte nette d’AGB de 0,67 Pg C. La dégradation de la forêt (73 %) a contribué trois fois plus à la perte brute d’AGB que la déforestation (27 %), étant donné que l’ampleur de la dégradation dépasse celle de la déforestation. Cela indique que la dégradation des forêts est devenue le plus grand processus de réduction du carbone et devrait devenir une priorité politique plus importante ».

Lire le communiqué de presse sur : https://www.inrae.fr/actualites/impacts-degradations-environnementales-amazonie-foret-bresilienne-rejette-du-carbone-derniere-decennie

Découvrir la publication originale (en anglais) : https://www.nature.com/articles/s41558-021-01026-5