Le rôle de la gouvernance hybride dans le soutien du commerce sans déforestation

Un nouvel article vient d’être publié dans "Ecological Economics" sur l’application du concept de gouvernance hybride pour la mise en œuvre de politiques visant à éliminer la déforestation des flux commerciaux / production de commodités. Un des deux cas d’étude est la SNDI

Cet article de notre collègue Romain Pirard dans « Ecological Economics » propose une discussion sur les modalités de construction des politiques publiques en matière de lutte contre la déforestation. En s’appuyant sur 2 exemples (la certification au Gabon, la SNDI en France), il souligne l’importance et les limites du dialogue entre acteurs (publics, privés, société civile) et identifie le CST-Forêt comme un instrument pertinent pour mettre en œuvre une telle démarche.

Bonne lecture

 

Résumé de l’article*

L’efficacité des engagements en faveur de la déforestation zéro reste un sujet de débat. Un aspect négligé est le mélange de politiques privées et publiques. Son potentiel avec le concept de gouvernance hybride appliqué à deux études de cas a été étudié : la certification FSC obligatoire pour les concessionnaires forestiers au Gabon et la Stratégie Nationale de Lutte contre la Déforestation Importée en France (SNDI). Le constat est que la gouvernance hybride offre la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux préoccupations changeantes en matière de durabilité et peut permettre aux entités publiques et privées de compenser mutuellement leurs faiblesses respectives.

Les expériences de gouvernance hybride ne peuvent être que transitoires pour céder la place à des politiques publiques plus fortes, comme l’illustre le Gabon. Le cas de la France montre que l’intégration des normes privées volontaires dans les politiques publiques reste un sujet sensible. Dans l’ensemble, l’article démontre que la gouvernance hybride ne devrait pas recourir à une simple assemblage de composantes privées et publiques. Un véritable dialogue entre les deux sphères est nécessaire.

Un tel dialogue peut avoir lieu avant ou après la matérialisation de la gouvernance hybride, comme l’illustrent les deux études de cas, ce qui suggère qu’il ne doit pas être considéré comme acquis, mais peut être un résultat positif du processus. La manière dont les aspects économiques et commerciaux, ainsi que les aspects politiques, façonnent la gouvernance hybride semblent être diverses et non simples.

L’article en anglais est disponible ici

 

* Traduction libre du Secrétariat

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