Pour les 4 ans à venir (2023-2027), nos ministères se dotent d'une stratégie commune; l’objectif est de rendre leur action plus forte, plus lisible, et mieux coordonnée avec l'ensemble des partenaires.

Des ministères au carrefour des enjeux européens et internationaux

La stratégie européenne et internationale (SEI) vise à présenter la vision du monde de nos ministères, nos ambitions et nos engagements pour les 4 ans à venir.

Quatre grands axes thématiques guident cette stratégie:

  • lutte contre le dérèglement climatique, décarbonation de nos économies et renforcement de notre souveraineté ;
  • préservation et restauration de la biodiversité, prévention et lutte contre les pollutions ;
  • transition vers une économie sobre et circulaire et des modes de consommation et de production durables ;
  • promotion d’un développement sûr, équitable et respectueux des droits humains.

Deux chapitres transversaux viennent les compléter pour présenter d’une part les moyens d’action à mobiliser pour atteindre les objectifs thématiques et d’autre part la gouvernance mise en place pour piloter la mise en œuvre de cette stratégie.

Le détail du document sur:

Le Règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE) vise à réduire au maximum le risque de déforestation et de dégradation des forêts associé aux produits mis sur le marché de l’UE ou exportés à partir de celui-ci.

Le règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE) a été adopté par le Parlement le 19 avril et par le Conseil le 16 mai. Il entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE.

Le texte final est désormais disponible en français au lien suivant : https://data.consilium.europa.eu/doc/document/PE-82-2022-INIT/fr/pdf

Les nouvelles règles permettront ainsi de garantir que la consommation et le commerce de sept matières premières (huile de palme, boeuf, bois, café, cacao, caoutchouc et soja), et de certains de leurs produits dérivés, ne contribuent pas à la déforestation et à la dégradation des écosystèmes forestiers.

Le règlement établit des règles de diligence raisonnée pour tous les opérateurs et négociants qui placent, mettent à disposition ou exportent ces produits à partir du marché de l’UE.

Les obligations s’appliqueront aux acteurs économiques concernés 18 mois après la mise en vigueur du texte, 24 mois après pour les TPE et PME.

Pour plus d’information consultez le site  du MTE- Stratégie Nationale de lutte contre la déforestation importée

 

Global Forest Watch (GFW) organise deux webinaires ce mois de mai

Forest Watcher: Making Forest Monitoring Easier and More Effective
May 25 at 9:00 AM EDT / 2:00 PM WAT / 8:00 PM WIB

Une démonstration des dernières fonctionnalités de Forest Watcher ,les applications mobiles et Web Forest Watcher pour des enquêtes sur le terrain à l’aide des alertes de déforestation et d’incendie de GFW. Les utilisateurs de Forest Watcher vous expliqueront également comment ils ont utilisé l’outil de surveillance des forêts, y compris les meilleures pratiques et les leçons apprises.

Ce webinaire sera organisé en anglais avec traduction simultanée en espagnol, portugais, français et bahasa Indonesia.

Inscription ici

Global Forest Watch Voices: Women Changemakers in Forest Monitoring
​​​​​​May 31 at 9:00 AM EDT / 2:00 PM WAT / 8:00 PM WIB

Dans le cadre de la nouvelle série GFW Voices,  vous êtes invités à suivre la discussion virtuelle pour entendre les femmes actrices du changement de la communauté GFW qui utilisent des données pour avoir un impact sur la surveillance et la protection des forêts en Amérique latine, en Asie du Sud-Est et en Afrique de l’Ouest. Les panélistes réfléchiront à la façon dont l’accès aux données et à la technologie comme GFW a eu un impact sur la vie des personnes dans les communautés qui dépendent des forêts.

Ce webinaire sera organisé en anglais avec traduction simultanée en espagnol et en français.

Inscription ici

Emmanuel Groutel, Wale et Caroline Duhesme, Secrétaire de la Commission certification de l’ATIBT proposent des éléments de décryptage et de comparaison entre le RDUE et le RBUE permettant d’appréhender les évolutions et de se préparer à celles-ci.

Le RBUE utilisé par les opérateurs du bois depuis 10 ans cherche à écarter du marché communautaire la ressource issue d’une récolte illégale.

Le RDUE est une nouvelle réglementation de l’Union Européenne relative à la mise à disposition sur le marché de l’Union et à l’exportation hors de l’Union de certaines marchandises et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.

« […] Avec le RDUE, nous assistons à un changement d’échelle en passant de la lutte contre l’illégalité à l’éradication de la déforestation et la dégradation des forêts.

Si le RBUE ne concernait que le bois, le RDUE porte lui sur la viande bovine, l’huile de palme, le soja, le café, le cacao, le caoutchouc et le bois auxquels il y a lieu d’ajouter certains de leurs dérivés »

Télécharger la brochure  en français:  230303 BROCHURE-RBUE-RDUE-FR-BD

Télecharger la brochure en anglais: 230303 BROCHURE-RBUE-RDUE-AN-BD

Suite à la Journée internationale des forêts, nous relayons cette tribune publiée par un collectif international de 850 chercheurs, étudiants, ingénieurs et techniciens, le 21 mars 2023 

Un cri d’alarme pour appeler à préserver les écosystèmes forestiers tropicaux, afin que notre planète reste habitable pour les générations à venir.

850 chercheurs·es, professeurs·es, ingénieurs·es, techniciens·nes et étudiants·es dans le secteur forestier. La liste complète des signataires de cette tribune est ici.

Pour en savoir plus: https://reporterre.net/Notre-planete-ne-serait-pas-habitable-sans-les-forets

"Vouloir préserver la biodiversité au sein d’aires forestières tropicales sans y associer les communautés locales et autochtones qui y habitent n’est ni juste ni efficace".

21.03.2023. La Tribune du journal Le Monde publie un article du géographe Christian Kull et de l’écologue Jacques Tassin, sur le besoin de reconnaissance des droits communautaires fonciers.

« […] De manière générale, plus de la moitié des personnes vivant dans des aires d’intérêt biologique remarquable relèvent de régions humainement déshéritées.

Selon une cruelle ironie, le fardeau de la conservation de la biodiversité, dont on sait qu’elle culmine dans les forêts tropicales et la présence de 55 % des stocks de carbone dans ces espaces pèsent ainsi de manière disproportionnée sur les populations les plus pauvres du globe ».

Pour lire la suite de La tribune Le Monde.

Lire aussi : Climat : « Il faut renforcer les droits fonciers des populations autochtones d’Amérique latine »

Le plan de Libreville, publié à l’issue du One Forest Summit prévoit la mise en place de Partenariats de conservation positive (PCP) sur le modèle des Partenariats de transition juste (JETP). Il s’agit ainsi de soutenir financièrement les pays qui ont une forte part de biodiversité. Mais pour l’économiste du Cirad Alain Karsenty, cela n’est pas synonyme de pratiques vertueuses. Pour lui, l’urgence est de financer des pays qui développent des politiques publiques ayant des impacts positifs sur la biodiversité et il décline plusieurs outils financiers pour cela.

« Il est plus urgent d’investir pour s’attaquer à la déforestation que de rémunérer des stocks de carbone », Alain Karsenty du Cirad

 

Nous partageons avec vous une interview de Novethic à Alain Karsenty, chercheur du Cirad et spécialiste du Bassin du Congo sur les propos du Plan de Liberville, publié à l’issue de One Forest Summit

Par  Concepcion Alvarez, |Publié le 13/03/2023

Alain Karsenty , économiste du Cirad et membre du CST-Forêt répond aux questions de Novethic, l’essentiel de la transformation durable
Cette interview aborde des questions sur les propositions issues de One Forest Summit comme le  mécanisme de rémunération des pays exemplaires ou la vente des « certificats biodiversité ».

Le spécialiste du Bassin du Congo s’exprime sur les « certificats d’impacts positifs » et sur le souhait du Gabon de vendre sur le marché volontaire des « crédits carbone souverains ». Il défend également sa position sur d’autres propositions de financement de la biodiversité

La synthèse du sixième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est publiée ce lundi 20 mars 2023. Ce document a été adopté à l’issue d’une session d’approbation qui s’est tenue du 13 au 17 mars en Suisse avec les représentants des 195 pays membres du GIEC.

Publication du 6e rapport de synthèse du GIEC

Fruit d’une collaboration internationale, ce nouveau rapport du GIEC synthétise les connaissances scientifiques acquises entre 2015 et 2021 sur le changement climatique, ses causes, ses impacts et les mesures possibles pour l’atténuer et s’y adapter.

Ce 6ᵉ rapport d’évaluation constituera la base scientifique principale pour le premier bilan mondial de l’Accord de Paris, qui aura lieu lors de la COP28 à Dubaï (Émirats arabes unis) à la fin de l’année 2023.

https://www.ecologie.gouv.fr/publication-du-6e-rapport-synthese-du-giec

Des émissions de gaz à effet de serre toujours en augmentation

Des risques qui s’aggravent

La France plus que jamais déterminée à agir

Pour en savoir plus

C’est à Libreville qu’est lancé, ce mercredi 1er mars, le One Forest Summit, sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales. Au menu, la protection des forêts du bassin du Congo, en Afrique centrale, à cheval sur le Congo-Brazzaville, la RDC, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée équatoriale et le Gabon.

RFI. Publié le :

Il y a d’abord le manque de connaissance scientifique sur ces forêts. Les spécialistes disent manquer cruellement de marqueurs, de modélisations pour voir l’évolution face aux changements climatiques. Il faut donc financer des programmes scientifiques

Autre axe de travail : l’absence, aujourd’hui, d’une chaîne de valeur durable.

Les financements carbone, probablement le sujet le plus sensible.

Les forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Pour la première fois, on se pose la question de la valeur de cette forêt, se réjouit l’un des organisateurs. « Ces forêts primaires, explique de son côté le ministre français de l’Environnement, Christophe Béchu, ne bénéficient que d’une toute petite partie des crédits verts, des crédits carbones, alors qu’elles rendent un service immense ».

Ce One Forest Summit ne convainc pas tout le monde. « On peut en attendre des annonces, mais ce sera toujours que des annonces », explique un militant écologiste présent à Libreville. Il ne faut tout de façon pas s’attendre à de nouvelles décisions. Les organisateurs ont été clairs : c’est dans la suite de la COP biodiversité à Montréal que s’inscrit cette rencontre.

L'utilisation par les entreprises de marchés volontaires du carbone et de crédits d’émissions vérifiés a fait l’objet d’un examen minutieux et de débats.

Le débat sur le Carbone: Quelles réformes sont nécessaires pour les marchés volontaires du carbone ?

le mercredi 1er mars à 14h GMT. 

D’un côté, des reportages dans le Guardian  ont affirmé que la plupart des crédits certifiés ne représentent pas de véritables réductions de carbone. De l’autre côté, les organismes de certification et d’autres personnes soutenant l’utilisation de marchés volontaires du carbone et les projets de lutte contre la déforestation ont fermement défendu les crédits de réduction des émissions vérifiés et la science derrière la certification.

Dans ce webinaire spécial, nous aurons un débat franc et transparent sur les défis et les solutions. Nous demanderons aux experts comment nous pouvons aller de l’avant pour nous assurer que le financement des marchés volontaires du carbone parvienne à des projets qui empêchent la déforestation et contribuent à lutter contre le climat.

Les sujets de discussion:

  • Les problèmes que les critiques récentes ont mis en évidence et les contre-arguments
  • Ce que les acteurs des marchés du carbone peuvent faire pour s’assurer que la science et les autres méthodologies sont aussi bonnes que possible
  • Ce que les entreprises qui s’attaquent à leurs émissions de portée III doivent savoir en matière de crédits carbone
  • Le processus de réforme continue nécessaire pour s’assurer que les fonds des marchés volontaires du carbone vont à des projets crédibles et dignes

Vous pouvez vous inscrire via ce lien.