Note de politique n°5 : Comprendre et mesurer la dégradation forestière tropicale : une condition clé pour des politiques plus efficaces (FR, EN)

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Cette note propose des solutions concrètes pour mieux identifier, cartographier et prendre en compte la dégradation dans les politiques internationales et nationales de protection des forêts. Elle est le fruit d'un chantier financé par le Comité Forêt sur une proposition de nouvelle classification des forêts, porté par le consortium Cirad/IRD/CNRS/ECOFOR.

Résumé

La dégradation forestière correspond à une altération progressive de la capacité des forêts à fournir des services écosystémiques, sans disparition complète du couvert. Ses impacts, comparables à ceux de la déforestation, restent largement insaisissables dans les politiques publiques.

Cette situation s’explique par deux verrous : la difficulté à mesurer un phénomène diffus et polymorphe, et la diversité des perceptions et définitions, depuis les approches scientifiques jusqu’aux cadres réglementaires comme le RDUE, qui retiennent une vision restrictive excluant des causes majeures comme les feux ou la surexploitation.

Pour répondre à ce défi, un consortium scientifique (Cirad, IRD, CNRS, ECOFOR) a développé une méthodologie innovante permettant de distinguer les forêts intactes des forêts dégradées par type forestier. Un exemple est donné pour les 7 types forestiers du Cameroun

Cette méthode constitue un outil opérationnel dont les politiques publiques peuvent s’emparer pour cadrer leur action sur la dégradation forestière, y compris pour la mise en œuvre de mécanismes de financements innovants ou pour améliorer leurs rapportages nationaux. 

 

Auteur·e·s : Lilian Blanc (CIRAD), Camila Rezende (CIRAD), Nicolas Picard (Ecofor), Caroline Merle (AFD), Damien Arvor (CNRS), Pierre Couteron (IRD), Adeline Fayolle (CIRAD), Guillaume Lescuyer (CIRAD), et Julie Betbeder (CIRAD).