La dernière  publication de l’initiative Trillion Trees (WCS, Birdlife International et WWF) : « Définir le coût réel de la restauration des forêts : étapes pratiques vers l'amélioration des estimations de coûts ».

Dans le cadre de la préparation des prochaines discussions du Comité Forêt sur la restauration des paysages forestiers nous partageons la dernière publication de l’initiative Trillion Trees (WCS, Birdlife International et WWF) : « Définir le coût réel de la restauration des forêts : étapes pratiques vers l’amélioration des estimations de coûts ».*

« …Une estimation précise et transparente des ressources nécessaires pour assurer une restauration de qualité des paysages forestiers est un élément crucial pour informer les décideurs et les exécutants du monde entier alors qu’ils s’efforcent de réaliser l’aspiration de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.

Cet effort conjoint des partenaires de Trillion Trees vise à renforcer les arguments fondés sur des preuves scientifiques pour une augmentation significative des investissements mondiaux afin de fournir une restauration forestière de haute qualité.

Cette publication propose cinq considérations pour chiffrer efficacement la restauration des forêts, dans le but de garantir que les projets reflètent mieux les coûts réels de la mise en œuvre des bonnes pratiques. Il le fait tout en définissant le contexte, les besoins et les paramètres de recherche que notre partenariat entreprendra pour aider à établir un calcul réaliste des coûts pour assurer une restauration durable et de qualité des forêts , fondée sur les principes du RFP (Restauration des Forêts et Paysages) »…

Pour le téléchargement de l’article original:

‘Defining the Real Cost of Restoring Forests,’ a Trillion Trees white paper 

* Merci à Emilie Fairet (WCS) et membre du Comité Forêt pour ce partage.

Lors de la COP26, plus de 100 pays se sont engagés à protéger les forêts afin de préserver les "puits de carbone" qu'elles représentent. Certains pays vont plus loin : ils défendent des programmes de reforestation. Planter de nouvelles forêts peut-il aider à atténuer le changement climatique ?

COP26, dernière chance pour la planète ?.

« Et si nous pouvions retirer un peu plus de CO2 de l’air tout en émettant moins ? C’est avec ce concept que la « capture carbone » s’est invitée dans les débats de la COP26. Récupérer et séquestrer le CO2 grâce à des usines — pour le stocker dans le sol — est depuis peu envisagé, mais une solution parfaitement « naturelle » reste plus efficace. La solution de séquestration du CO2 la plus connue est celle les forêts, qui jouent un rôle primordial dans la régulation du climat ».

Séquestration de CO2 et reforestation : pas si simple

Toutes les forêts n’ont pas les même capacités. Ce sont les forêts tropicales qui absorbent le plus de CO2. Les chercheurs estiment que sur les trois zones principales de forêts tropicales,  en Asie du sud-est, en Amérique du Sud et dans le bassin du Congo en Afrique centrale, seule la zone du bassin du Congo constituait encore un important puits de carbone.

Préserver les forêts et améliorer l’albédo des sols

L’équilibre des forêts est fragile et peut être facilement rompu par les plantations de nouvelles essences à croissance rapide comme les eucalyptus ou les pins, souvent utilisées pour leur capacité à stocker très vite du carbone. Ces essences peuvent en effet poser des problèmes pour la biodiversité et causer un assèchement des sols, ce que les chercheurs du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont déjà vérifié et pointé du doigt.

Les chercheurs du CIRAD estiment par ailleurs que « les modèles du Giec intègrent le stockage de carbone et les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour évaluer les changements de pratiques ou d’usages des sols » mais que « ces effets, dits biogéochimiques ne sont pas les seuls à peser dans la balance climatique. » …

Les chercheurs semblent donc plutôt enclins — dans le cas de la capture CO2 par les forêts — à conserver et protéger ces forêts plutôt que de pratiquer la reforestation ou l’afforestation massives — c’est à dire la plantation d’arbres sur des sites sans forêts ».

Lire l’article complet sur la série d’articles de TV5 Monde (Pascal Hérard) à propos de la COP 26, sur: https://information.tv5monde.com/info/cop26-la-reforestation-pour-capturer-le-co2-une-solution-limitee-pour-le-climat-431127