Étude d’un outil de diagnostic des risques pour améliorer la durabilité de la filière du caoutchouc naturel

Cette étude a été réalisée par le CIRAD sur l’initiative Rubberway appuyée par Michelin et Continental. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un processus de certification à proprement parler, son objectif est d’améliorer les performances sociales et environnementales de la filière caoutchouc, y compris sur la lutte contre la déforestation.

Cette recherche a également bénéficié d’un co-financement du CST Forêt de l’AFD, qui était intéressé à mieux comprendre les potentialités de cette approche, compte tenu du fait que la certification du caoutchouc était encore peu avancée au niveau international.

Rubberway – Rapport v1.0 160622

Rubberway – Report EN – v1.5

Etude d’un outil de diagnostic des risques pour améliorer la durabilité de la filière du caoutchouc naturel

Cette étude a été réalisée par le CIRAD sur l’initiative Rubberway appuyée par Michelin et Continental. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un processus de certification à proprement parler, son objectif est d’améliorer les performances sociales et environnementales de la filière caoutchouc, y compris sur la lutte contre la déforestation.

Cette recherche a également bénéficié d’un co-financement du CST Forêt de l’AFD, qui était intéressé à mieux comprendre les potentialités de cette approche, compte tenu du fait que la certification du caoutchouc était encore peu avancée au niveau international.

Il n’existe à ce jour aucun véritable système de certification environnementale spécifique au caoutchouc naturel. Les deux initiatives émanant d’organisations de la filière sont basées sur des engagements et déclarations volontaires sans système de contrôle ni certification:

Hévéa « État des lieux sur la déforestation et les standards de durabilité »

Rapport d’étude pour le CST Forêt de l’AFD

Document préparé par: Eric Penot, Philippe Thaler,Yann Nouvellon, Bénédicte Chambon  et Jérôme Sainte-Beuve

La grande majorité (80 %) du caoutchouc naturel provient de plantations familiales en Asie. L’hévéa est une véritable usine verte, produisant un bio polymère, fabriqué à partir de CO2 provenant de l’atmosphère et contribuant ainsi à la séquestration des gaz à effet de serre. En termes économiques il procure un revenu régulier tout au long de l’année.Globalement le partage de la valeur au long de la filière hévéa est favorable aux paysans comparé à d’autres produits agricoles (entre 60 % et 80 % du prix international SGX –Singapore Exchange Limited – revient aux paysans).

Depuis 2011 la baisse du cours du caoutchouc naturel a été pratiquement continue pour atteindre fin 2019 un niveau qui contribue à augmenter la pauvreté chez les petits planteurs si des subventions nationales ne sont pas mises en place (cas de l’Indonésie). La pandémie actuelle a provoqué une chute des cours de 25 % en moyenne en 4 mois (entre Janvier et Avril 2020) ce qui a conduit les cours du SMR 20 (Standard Malaysian Rubber) au niveau de fin 2003.

Comme pour de nombreuses autres cultures (café, cacao, palmier à huile), historiquement l’hévéaculture a été une cause majeure de déforestation après son introduction en 1900 en Indonésie,en Malaisie, au Vietnam/Cambodge, au Libéria, etc… et plus tard dans le sud de la Thaïlande.

En 2020, toutes les zones forestières non protégées (hors parcs nationaux ou concessions purement
forestières) de basses altitudes pouvant être plantées dans des zones favorables à l’hévéaculture ou pas ont disparu. De nos jours, l’essentiel de l’expansion des plantations d’hévéa se produit dans des zones écologiquement marginales où de plus faibles rendements sont attendus.

Les deux initiatives de suivi de la provenance du caoutchouc sont:
– SNR-i (Sustainable Natural Rubber Initiative) de l’International Rubber Study Group

– GPSNR (Global Partnership for Sustainable Natural Rubber) est une initiative de la profession qui vise à produire un caoutchouc naturel durable et acceptable sur les plans environnementaux et sociaux.

Les auteurs recommandent dans son rapport:

– D’engager un dialogue avec GPSNR pour que les actions que la plateforme entreprend soient en accord avec la SNDI (sans nécessairement passer par une certification proprement dite),

– De favoriser le rapprochement en cours entre GPSNR et l’IRSG car cette dernière représente les États, absents de GPSNR,

– De dialoguer avec Michelin, entreprise responsable de l’essentiel des importations de caoutchouc naturel en France (environ 70 % des usines de production de pneumatiques en France), pour en particulier étudier comment mobiliser dans la démarche SNDI les outils de traçabilité développés.

 

Ce document de travail  a été diffusé  auprès des membres du Comité Forêt.   Ne hésitez pas à nous envoyer vos commentaires (espace en pied de page).

Pièces jointes

La réunion du 13 octobre 2020 a permis de faire un point d'étape de l’état d’avancement du chantier "Certification de l'objectif zéro déforestation".

La réunion « Certification » du 13 octobre 2020

Cette rencontre, qui s’est tenue sous la forme d’un webinaire avec plus de 69 participants, a porté sur les résultats et avancements du chantier 2 « Certification de l’objectif zéro déforestation » menée par le CIRAD. Les animateurs ont fait part de l’état d’avancement de ce chantier et des sous-chantiers par filière en rappelant les différentes étapes de ce travail, en présentant les questionnaires sur les standards de certification, et en dévoilant les premiers résultats ainsi que les perspectives pour la création d’un méta-label.

Le Cirad a présenté la synthèse des performances des différents standards de certification pour chacune des six filières à l’étude. Chacun de ces standards a été analysé et noté, sur la base des critères de la SNDI : environnementaux, sociaux et d’application de la certification. Les standards susceptibles de respecter les exigences de la SNDI ont été analysés : le RSPO pour l’huile de palme ; PEFC et FSC pour le bois ; RTRS, ProTerra pour le soja ; Rainforest Alliance, FairTrade pour le cacao. L’hévéa et le bœuf ont été écartés de la suite de l’étude, car trop éloignés de ces exigences.

Un processus pour améliorer la conformité des standards aux exigences de la SNDI a été proposé. Des questionnaires anonymes en ligne sont été envoyés et des entretiens ont été menés pour chacune des quatre filières retenues.

Les versions en ligne de 6 rapports par filière (huile de palme, soja, cacao, bois, bœuf, hévéa) ont été révisées à la lumière des commentaires/suggestions faites par les membres du CST Forêt. Le bilan global de la prise en compte des exigences de la SNDI dans les standards de durabilité a également été présenté.

Lors de la réunion du 23 juin 2020, le chantier consacré à la certification de l’objectif zéro-déforestation à l’échelle des filières ciblées par la SNDI (huile de palme, soja, cacao, bois, bœuf, hévéa) a présenté au CST Forêt les six rapports de la revue de la littérature par filière. Les versions en ligne  de ces rapports par filière ont été révisées à la lumière des commentaires/suggestions faites par les membres du CST Forêt ; des commentaires ont également été ajoutés par le Copil et le Secrétariat du Comité.

Les six études filières seront publiées en tant que « rapports d’études » après validation par le Copil. Le premier rapport à être publié sera celui sur le cacao, suivi par le rapport sur le soja.

Bilan global de la prise en compte des exigences de la SNDI dans les standards de durabilité

Les six revues de littérature ont permis d’analyser comment les principaux standards de durabilité dans les six filières répondent aux exigences retenues dans la SNDI. Les justifications de cette estimation sont données dans les tableaux suivants pour chacun des standards (voir bilan d’étape en pièce jointe).

Orientations pour la suite de la réflexion sur les certifications « zéro déforestation » par filière

Des standards de durabilité paraissant compatibles avec les critères de la SNDI ont été identifiés dans quatre filières : huile de palme, bois, cacao, soja.

Une attention spécifique sera accordée à la filière soja, aux interactions possibles entre les standards de certification, et à la gestion du risque géographique lié aux zones de production, qui est la démarche proposée dans le cadre du chantier 3 du CST Forêt.

 

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La SNDI fixe comme objectif l’intégration de l’objectif zéro déforestation dans les six filières ciblées et envisage la création d’un méta-label « zéro déforestation » intégrant les critères HCS (High Carbon Stocks) et HCV (High Conservation Value).

Les six filières ciblées sont les suivantes : huile de palme, cacao, soja, hévéa, bœuf et bois.

Sur la base d’un état des lieux de la couverture par des schémas de certification des importations françaises et d’une évaluation de la prise en compte de l’objectif zéro déforestation dans les schémas identifiés, un chemin de changement pour l’intégration de cet objectif doit être proposé pour chaque schéma et la pertinence d’un méta-label zéro déforestation évaluée (et le cas échéant, une feuille de route proposée pour sa mise en place).

Chantier animé par : Guillaume Lescuyer (CIRAD) et les animateurs de 6 sous-chantiers par filière :

René Poccard (boeuf) ; Marie-Gabrielle Piketty (bois) ; Aurélie Carimentrand (cacao) ; Jérôme Sainte Beuve (hévéa) ; Cécile Bessou (huile de palme) ; Stéphane Guéneau (soja)

État d’avancement du chantier

Le chantier certification des filières – huile de palme, cacao, soja, hévéa, bœuf et bois – entre dans une phase d’élaboration de théories du changement pour l’intégration et l’opérationnalisation, avec les acteurs concernés, de l’objectif zéro déforestation dans les schémas de certification. Il a proposé plusieurs scénarios de concrétisation de la proposition de la SNDI de mise en place d’un méta-label.

La prochaine étape de ce chantier inclut l’élaboration de critères de base pour des « contrats de territoires durables » envisagés par la SNDI pour le pays exportateur ou des régions exportatrices.