Le consortium de journalistes Forbidden Stories a poursuivi l’enquête du reporter Dom Phillips, assassiné en Amazonie brésilienne il y a un an, sur le rôle des multinationales de la viande dans la déforestation.

02.05.2023. « Le Monde ». Par Youssr Youssef(Forbidden Stories), Andrew Wasley, Elisangela Mendonça et Robert Soutar

En 2020, Dom Phillips, pour le Guardian, en partenariat avec Repórter Brasil et The Bureau of Investigative Journalism révélait que les trois multinationales brésiliennes, JBS, Marfrig et Minerva ,  réalisent environ 70 % des exportations de bœuf du pays et que cette viande de bœuf est, de loin, la première responsable de la déforestation en Amazonie

Pour répondre à la demande de la Chine, mais aussi de l’Europe, les trois multinationales prennent toujours le risque de s’approvisionner auprès de fermes responsables de déforestation.

Le consortium Forbidden Stories a tenté, grâce à une analyse exclusive réalisée par l’institut de recherche AidEnvironment et financée par The Bureau of Investigative Journalism, de comprendre comment les exportations de bœuf brésilien participent à la déforestation.

Pour obtenir le chiffre de la déforestation, la méthode a alors consisté à s’intéresser aux zones d’achats des abattoirs. Déterminées par l’ONG brésilienne Imazon à partir de différents facteurs, comme l’étude des routes, les distances maximales et d’autres informations confirmées par des experts, elles correspondent aux fermes qui entourent les abattoirs et auprès desquels il est raisonnable de dire qu’ils peuvent s’approvisionner. C’est à partir de ces informations et de l’étude d’images satellites que la déforestation a été mesurée. Une méthode que critique JBS, tandis que Minerva et Marfrig se bornent à rappeler leurs différents engagements contre la déforestation et pour le contrôle de leurs fournisseurs.

André Campos (« Repórter Brasil »), Karlijn Kuijpers, Jeroen Wester (« NRC »), Julius Bretzel, Carina Huppertz, Dajana Kollig (« Paper Trail Media ») et Eduardo Goulart (« OCCRP ») ont contribué à cet article.

Article complet à lire sur:

https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/02/de-l-amazonie-a-l-europe-la-filiere-du-b-uf-continue-d-exporter-de-la-viande-liee-a-la-deforestation_6175899_3244.html

« Droits à polluer » (1/2). Alors que l’Union européenne renforce ses objectifs de décarbonation pour 2030, les cimentiers et les sidérurgistes ont utilisé le système d’aide communautaire pour gonfler leurs profits.

« Droits à polluer » (2/2.) Ce second volet sur le système européen des quotas gratuits révèle que le dispositif s’est révélé globalement inefficace pour inciter les industries du ciment et de l’acier à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre.

Comment les entreprises polluantes ont transformé les quotas gratuits de CO₂ en un marché de plusieurs milliards d’euros

Le 30.05.2023. Par Guillaume Delacroix, Emmanuelle Picaud et Luc Martinon

1/1. Depuis  30 ans les industries les plus polluantes du Vieux Continent – l’acier, le ciment, le pétrole, l’aluminium et d’autres – auront reçu gratuitement des quotas d’émissions de CO2, sortes de « droits à polluer » supposés être réduits dans le temps, afin de les inciter à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre

[…] « Or, le dispositif a rapidement été détourné de son objet pour devenir un outil financier permettant à ses bénéficiaires d’augmenter leurs profits, grâce à la revente de ces quotas. Rien qu’entre 2013 et 2021, estime le Fonds mondial pour la nature, les plus grosses industries émettrices ont empoché 98,5 milliards d’euros et n’ont consacré qu’un quart de cette somme (25 milliards d’euros) à l’action climatique.

Le 18 avril, le Parlement européen a en effet adopté un nouveau plan pour le climat prévoyant son remplacement progressif par un « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » de l’Union….»

L’article complet ici

Quotas gratuits de CO₂ pour inciter les industriels à réduire leurs émissions : le fiasco du dispositif européen

Le  31.05.2023. Par  et 

2/2 «La décarbonation des industries est depuis longtemps un casse-tête pour l’Union européenne (UE). Près de vingt ans après leur création, les « droits à polluer » distribués gratuitement aux usines les plus polluantes du Vieux Continent montrent leurs limites et vont être réformés, ainsi que l’a voté le Parlement européen le 18 avril 2023.

L’UE s’est donné dix ans pour faire disparaître ce système de quotas de CO2, en le remplaçant progressivement par un dispositif d’ajustement carbone à ses frontières, ce qui ressemble fort à une taxe carbone pour les industriels non communautaires désireux d’importer leurs produits chez nous.»

L’article complet ici

Les informations qui ont retenu l’attention du CST Forêt dernièrement…

La Commission européenne monte au créneau pour défendre le Pacte vert

Le Monde 16.05.2023. Si une grande partie des législations du paquet climat ont été adoptées, des voix s’élèvent contre certains projets touchant à la biodiversité.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/16/la-commission-europeenne-monte-au-creneau-pour-defendre-le-pacte-vert_6173551_3244.html

Lancement du fonds Nature Impact : une nouvelle manière de financer la protection de nos forêts

10. 05.2023 — Communiqué de presse WWF.

[…] Les forêts nous offrent à tous de multiples services écosystémiques. Mais face au changement climatique et à certains modes de gestion forestière inadaptés, il est nécessaire d’avoir une action renforcée. C’est pourquoi le WWF France lance aujourd’hui Nature Impact, le premier fonds dédié basé sur la logique des Paiements de pratiques bénéficiant aux Services Écosystémiques (PSE) qui combine protection de la biodiversité et séquestration de carbone.

https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/lancement-du-fonds-nature-impact-une-nouvelle-maniere-de-financer-la-protection-de-nos-forets

Peut-on consommer sans déforester ?

France Inter , l’émission « le téléphone sonne » le 19.04.2023.  L’Union Européenne est à l’origine de 16% de la déforestation mondiale; c’est le deuxième destructeur de forêts tropicales derrière la Chine, selon l’ONG WWF. Cela s’explique en grande partie par le phénomène de “déforestation importée” : la destruction des forêts au Brésil, en Afrique ou en Asie existe du fait de la demande de marchés distants, comme le marché européen.

Pour limiter son impact écologique, l’UE a donc décidé d’interdire l’importation de l’ensemble des produits issus de la déforestation. Une première mondiale. Soja, huile de palme, bœuf, cacao, café, volaille mais aussi caoutchouc ou encore cuir… l’ensemble de ces produits issus de terres déboisées, notamment en provenance d’Amazonie, ne seront désormais plus commercialisables sur le territoire européen.

Avec les interventions de:

  • Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes du WWF France
  • Guillaume Lescuyer , chercheur au Centre de coopération internationale français en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)

Texte repris du site de France Inter sur l’émission « le téléphone sonne »

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mercredi-19-avril-2023-3347777

Les marchés carbone, également nommés systèmes d’échange de quotas d’émissions ou système de permis d’émissions négociables (Emissions Trading Schemes – ETS), sont des outils réglementaires facilitant l’atteinte pour tout ou partie des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) déterminés politiquement

Le principe d’un système d’échange de quotas d’émissions

En février 2023 les ministères de la Transition écologique et de la Cohésion de territoires et le ministères de la Transition  énergétique publierent les principes fondateurs des marchés du carbone.

Limiter et réduire les émissions de gaz à effet de serre

Les systèmes d’échange de quotas permettent de contrôler directement la quantité de gaz à effet de serre émise. Ces émissions sont définies par la quantité de quotas d’émissions déterminée par l’autorité publique puis distribuées (gratuitement ou par enchères) aux installations couverte.

Atteindre des réductions d’émissions à moindre coût

Un marché du carbone fixe une limite aux émissions de GES et permet les échanges de quotas d’émissions. Pour chaque participant soumis au marché du carbone, il est obligatoire de restituer à la fin de l’année autant de quotas que de tonnes dioxyde de carbone équivalentes émises dans l’atmosphère. En fonction de l’activité des installations industrielles, les réductions d’émissions sont moins coûteuses pour certaines que pour d’autres.

Pour en savoir plus https://www.ecologie.gouv.fr/marches-du-carbone#scroll-nav__1

 

Le marché volontaire du carbone en plein essor, mais livré à lui-même

Le Monde. 11/04/2023. Marion Douet
« Sous la pression de l’opinion publique, de leurs clients, voire de leurs salariés, l’intérêt des entreprises occidentales pour les crédits-carbone a explosé ces dernières années ».

Il existe une trentaine de marchés réglementés du carbone dans le monde, le premier étant celui de l’Union européenne (UE).

Un système parallèle coexiste : le marché volontaire. Beaucoup moins gros (2 milliards de dollars, soit 1,83 milliard d’euros, contre environ 900 milliards de dollars pour les marchés réglementés), celui-ci, composé d’une constellation d’acteurs, n’est pas nouveau, mais se développe très vite. Il a quadruplé de valeur entre 2020 et 2021, selon une étude de la société spécialisée Ecosystem Marketplace.

Les dernières actualités des forêts

Iddri. Forêts tropicales : investir pour mieux conserver

23 février 2023. BILLET DE BLOG. Sebastien Treyer, Directeur Iddri

« Les besoins de financement pour le développement durable des pays du Sud constituent la priorité majeure de l’agenda international en 2023. Dans ce cadre, les territoires à haut couvert forestier et faible risque de déforestation doivent recevoir une attention particulière, par leur rôle essentiel de « réserves vitales » de biodiversité et de carbone »

  • De quels investissements parle-t-on ?
  • Le rôle des crédits carbone à co-bénéfices biodiversité en question
  • Quelles perspectives pour les certificats à impact positif pour la biodiversité ?
  • L’importance des politiques publiques et le rôle des États
  • De l’importance des investissements productifs non extractivistes

Déforestation : Un rapport épingle 200 grandes entreprises et institutions financières

16 février 20230.Par Moctar FICOU

Dans son rapport annuel, l’ONG Global Canopy a tiré la sonnette d’alarme. Après avoir étudié les pratiques de 500 entreprises sélectionnées pour être « les plus à risque d’accélérer la déforestation », elle s’est aperçue que 40% d’entre elles n’ont « aucune politique » pour contrebalancer les effets de leurs actions sur l’environnement. L’étude a porté sur 350 entreprises consommatrices de matières premières favorisant la déforestation (bois, huile de palme, bœuf, cuir, papier…) et 150 banques et fonds qui les financent.

CIRAD. Biodiversité : inscrire son financement dans une approche de co-investissement pour le développement durable

15 février 2023. PLAIDOYER

La communauté internationale doit-elle rémunérer les pays forestiers tropicaux pour services rendus à l’humanité ? Cette demande est fréquemment formulée par ces états pour compenser le manque à gagner de ne pas convertir les forêts en vue d’activités agricoles et minières. Les auteurs du dernier Décryptage de l’IDDRI plaident pour situer les systèmes de paiements pour services environnementaux dans une approche plus large de co-investissement pour le développement durable.

Ce Décryptage replace les systèmes de « paiements pour services environnementaux » dans le cadre d’une approche plus large de co-investissement pour le développement durable

Les dernières actualités des forêts dans la presse

« Planter un milliard d’arbres, un objectif “possible” effectivement, mais est-ce souhaitable et réalisable concrètement ? »

Bruno Fady. Directeur de recherche Inrae, spécialiste d’écologie et génétique forestières

Le Monde. TRIBUNE. 24/12/2022. L’ambition du président de la République est certes possible mais semble omettre certaines réalités biologiques et écologiques, estime, dans une tribune au « Monde », Bruno Fady, qui plaide pour d’autres options, telles que la régénération naturelle.

De nombreux chefs d’Etat ont promis de planter des millions d’arbres pendant la COP27 qui s’est tenue en Egypte en novembre 2022. L’annonce du président de la République française, en amont de cet événement mondial, est de loin une des plus ambitieuses : planter un milliard d’arbres d’ici à 2032. L’arbre et les forêts sont régulièrement présentés comme la solution fondée sur la nature, qui tombe sous le sens, pour compenser et réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres maux produits par nos économies.

Feux de forêt : Record de surfaces brûlées en Europe en 2022

ÇA BRÛLE ! Ces records sont notamment dus aux importants incendies qui ont touché le sud-ouest de la France et l’Espagne

20 Minutes avec AFP. 13/12/2022. Un triste record. Cette année, l’Union européenne a vécu sa pire année en matière de surfaces brûlées par les feux de forêt. Selon un bilan actualisé mardi par le système européen d’information sur les feux de forêt (Effis) et le programme européen sur le changement climatique Copernicus, plus de 785.000 hectares sont partis en fumée du 1er janvier au 19 novembre.

C’est « plus du double de la moyenne d’un peu plus de 317.000 hectares entre 2006 et 2021 », est-il indiqué. Ces incendies ont entraîné « des émissions totales de carbone pour 2022 estimées à 9 mégatonnes, comparativement à une moyenne de 6,75 mégatonnes en 2003-2021 », est-il ajouté.

Renforcer les Autochtones au lieu de sanctuariser la nature

09/12/2022. Sauvons la forêt.org. Le message est clair et il a été reçu par les Nations unies : transformer 30 % de la planète en aires protégées d’ici 2030 pour protéger la biodiversité est risqué et n’est pas la bonne solution. Notre pétition de 65 014 signatures contre le plan « 30 en 30 » a été remise jeudi 8 décembre lors de la Conférence mondiale sur la nature à Montréal.

« Protéger 30 % de la planète semble simple, mais c’est en fait très dangereux. Derrière cette idée se cache la théorie selon laquelle la nature ne peut être protégée qu’en tenant les humains à l’écart. Dans la pratique : si l’on expulse la population locale », explique Marianne Klute, présidente de Sauvons la forêt.

COP sur la protection de la biodiversité : le combat des peuples indigènes contre la déforestation

Par Euronews  avec AFP  • 08/12/2022. A la COP15 de Montréal, les débats sur la protection de la biodiversité se poursuivent. Des leaders de communautés indigènes d’Amérique latine ont réagi à la récente loi européenne visant à garantir aux consommateurs que les produits qu’ils achètent ne contribuent pas à la déforestation.

S’ils se félicitent de cette loi, les représentant des peuples autochtones estiment qu’elle reste insuffisante pour protéger les espèces :

« Au moins trois quarts des biomes (les communautés animales et végétales) de la région du Cerrado ont été exclus de l’obligation de garantir la traçabilité des produits, ce qui aura un impact sur au moins 110 communautés et peuples traditionnels », souligne Dinamam Tuxam, coordinateur des peuples autochtones du Brésil.

Les actualités de la forêt dans la presse

Aux arbres citoyens ! Podcast sur France Inter et France 2, le 8 novembre 2022

Si beaucoup de Français se mobilisent pour lutter contre des projets en contradiction totale avec le besoin impérieux de stopper l’artificialisation des sols défini par la loi climat, il reste encore beaucoup à apprendre sur les enjeux climatiques qui menacent les écosystèmes forestiers.

Partout dans le monde, les forêts sont en danger et la déforestation est massive après un été marqué par les sécheresses et les incendies à répétition. Comme le vivant de manière générale, les arbres sont confrontés à un gros changement, exposés avant tout à une intensification de leur exploitation, dramatique, partout dans le monde. Il est impressionnant de voir à quel point les forêts étaient déjà jaunes cet été, un peu partout.

Podcast à réécouter sur France Inter: Aux arbres citoyens!

À réécouter aussi  : Planter des arbres pour réduire son empreinte carbone ? Un label français contre les dérives

Rapport d’activité 2021/2022 IFCD-FRISCO

L’Initiative Française pour un Cacao Durable (IFCD) publie son rapport d’activité 2021/2022.

04/10/2022. Les membres de l’IFCD réunis à l’occasion de la journée mondiale du cacao ont partagé le premier rapport d’activité de l’initiative.

Durant cette première année, l’IFCD a pu se structurer et se doter d’une feuille de route fixant des objectifs précis pour lutter contre la déforestation liée à la cacaoculture, améliorer le revenu des producteurs de cacao et mettre fin au travail des enfants et au travail forcé dans les régions de production

https://www.deforestationimportee.fr/fr/actualites/rapport-dactivite-20212022-ifcd-frisco-78

Bois et forêts des tropiques.

Revue des Sciences forestières en partenariat avec la recherche au Sud

La revue Bois et Forêts des Tropiques publie des articles de recherche des sciences et techniques forestières des milieul tropicaux et méditerranéens. Tous les articles sont évalués par les pairs en double-aveugle. Les publications sont sous la forme d’article scientfique original, de synthèse, de descriptif ou note technique. La revue est en libre accès, et gratuite. La revue est référencée dans les bases de données des revues scientifiques internationales dont les indices de citation sont pour l’année 2022 : 11 pour l’indice H, 1,1 pour l’indice CiteScore et 0,94 pour le facteur d’impact.

Éditeur : Cirad. Rédaction en chef : Jean-François Trébuchon

Rédaction scientifique : Kévin Candelier, Vincent Freycon, Antoine Galiana, Jean Gérard, Valéry Gond, Romain Lehnebach, Jacques Tassin.

Bois et forêts des tropiques. https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/index

 Pacte vert: des propositions inédites pour rétablir la nature en Europe d’ici à 2050 et réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici à 2030

Commision Européene. 

Des propositions inédites pour rétablir la nature en Europe d’ici 2050.  Communiqué de presse.

La Commission a adopté aujourd’hui des propositions inédites visant à restaurer les écosystèmes endommagés et à ramener la nature dans toute l’Europe, depuis les mers et les terres agricoles jusqu’aux forêts et aux milieux urbains. La Commission propose également de réduire l’utilisation des pesticides chimiques et les risques qui y sont associés de 50 % d’ici à 2030. Il s’agit de propositions législatives phares qui font suite à l’adoption de la stratégie en faveur de la biodiversité et de la stratégie «De la ferme à la table» et qui contribueront à assurer la résilience et la sécurité de l’approvisionnement alimentaire tant dans l’Union que dans le monde. La proposition de loi sur la restauration de la nature constitue une étape essentielle pour éviter l’effondrement des écosystèmes et prévenir les effets les plus graves du changement climatique et de la perte de biodiversité

Article presse en français : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_22_3746

 

Les informations qui ont retenu l’attention du CST Forêt dernièrement…

Pacte vert: des propositions inédites pour rétablir la nature en Europe d’ici à 2050 et réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici à 2030

Commision Européene. 

Des propositions inédites pour rétablir la nature en Europe d’ici 2050.  Communiqué de presse.

La Commission a adopté aujourd’hui des propositions inédites visant à restaurer les écosystèmes endommagés et à ramener la nature dans toute l’Europe, depuis les mers et les terres agricoles jusqu’aux forêts et aux milieux urbains. La Commission propose également de réduire l’utilisation des pesticides chimiques et les risques qui y sont associés de 50 % d’ici à 2030. Il s’agit de propositions législatives phares qui font suite à l’adoption de la stratégie en faveur de la biodiversité et de la stratégie «De la ferme à la table» et qui contribueront à assurer la résilience et la sécurité de l’approvisionnement alimentaire tant dans l’Union que dans le monde. La proposition de loi sur la restauration de la nature constitue une étape essentielle pour éviter l’effondrement des écosystèmes et prévenir les effets les plus graves du changement climatique et de la perte de biodiversité

Article presse en français : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_22_3746

WWF-Restauration des forêts dégradées

Certains territoires sont aujourd’hui écologiquement dégradés et leurs forêts contribuent de moins en moins au bien-être de leurs habitants. Face à la crise écologique que nous traversons, restaurer les forêts dégradées est pourtant stratégique, tant pour le climat que pour la biodiversité.

L’urgence de restaurer les forêts dégradées

La moitié des forêts qui existaient naturellement à l’aube de l’humanité ont disparu. 20% supplémentaires sont soumis à un haut risque de dégradation d’ici 2030.

Les forêts naturelles disparaissent au rythme de 7 millions d’hectares par an, tandis que la croissance de la population et de la consommation devraient faire tripler la demande de bois d’ici 2050.

https://www.wwf.fr/champs-daction/foret/restauration-des-forets-degradees

Sauvons la forêt. L’agriculture à l’origine de 90 % de la déforestation en zone tropicale

15/09/2022. « Selon un nouveau rapport, plus de 90 % de la destruction des forêts sous les tropiques sont imputables à l’agriculture. Les surfaces déboisées restent toutefois en grande partie inexploitées.

Une étude internationale publiée dans la revue Science donne de nouveaux chiffres : la majeure partie (90 à 99 %) de la déforestation dans les tropiques est due, de manière directe ou indirecte, à l’agriculture. Jusqu’ici, les estimations de cette part étaient de l’ordre de 80 % jusqu’ici ».

https://www.sauvonslaforet.org/actualites/10931/lagriculture-a-lorigine-de-90-de-la-deforestation-en-zone-tropical

Futura Science. Déforestation illégale en Amazonie : triste record de plus de 3.500 incendies détectés en un mois

Par MORGANE GILLARD-RÉDACTRICE 07/09/2022. « Les incendies d’origine humaine continuent de ravager la forêt amazonienne au Brésil. En 6 mois, 4.000 km2 de surface sont ainsi partis en cendres et ce mois d’août est le pire depuis douze ans.

Cet été aura, encore une fois été, dévastateur pour la forêt amazonienne du Brésil. Ce mois d’août, elle a véritablement connu ses pires ravages incendiaires depuis douze ans.

[EN VIDÉO] La forêt amazonienne se consume à un rythme sans précédent Les incendies en Amazonie brésilienne sont en hausse de 34% par rapport à l’an dernier. Ils sont provoqués par la sécheresse et la déforestation et ont des conséquences dramatiques ».

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/incendie-deforestation-illegale-amazonie-triste-record-plus-3500-incendies-detectes-mois-100518/

Nations Unies – Dans la forêt amazonienne, une tribu autochtone se bat pour survivre

09 août 2022. « Au cœur de la forêt amazonienne, une tribu autochtone ayant jusqu’à présent réussi à rester relativement isolée du monde extérieur se bat pour sa survie.

Pendant des siècles, les Yanomami ont habité une vaste zone de forêt vierge et de grandes rivières sinueuses à la frontière entre le Brésil et le Venezuela, vivant de la pêche, de la chasse et de la cueillette de fruits. Aujourd’hui, cette tribu, qui compte environ 29 000 autochtones, affirme que ses terres, sa culture et son mode de vie traditionnel sont grandement menacés. La soif d’or et d’autres minéraux précieux présents sur leur territoire ancestral a attiré ces dernières années une vague de prospecteurs illégaux qui ont abattu des forêts, empoisonné des rivières et apporté des maladies mortelles à la tribu ».

https://www.ohchr.org/fr/stories/2022/08/amazon-rainforest-indigenous-tribe-fights-survival

Replay du webinaire PBN sur la proposition de l’UE pour un règlement sur les produits sans déforestation

07.04.2022

Le commerce du bois (LCB) est intervenu le 18 mars dernier, au cours du webinaire proposé par Prefered by Nature, dont l’objectif était de présenter les principaux éléments contenus dans le projet de réglementation 0 déforestation et 0 dégradation proposé par la commission de l’UE en novembre dernier. Bien que des changements puissent encore être incorporés avant l’adoption de la version finale du règlement, Preferred by Nature a souhaité présenter les différents éléments contenus dans la proposition de la Commission Européenne.

https://www.lecommercedubois.org/actualites/741/replay-du-webinaire-pbn-sur-la-proposition-de-lue-pour-un-reglement-sur-les-produits-sans-deforestation

Download: EUDR webinar_EN Press Release_FEB22.pdf (139.94 Ko)

Toutes les informations qui ont retenu l’attention du CST Forêt dernièrement…

La Commission européenne propose d’interdire l’importation de produits contribuant à la déforestation

Perrine Mouterde.

18/11/2021. Le texte, présenté mercredi, concerne le bœuf, le bois, l’huile de palme, le soja, le café et le cacao. L’Union européenne est le deuxième destructeur au monde de forêts tropicales avec ses importations.

« Eviter que les citoyens français, italiens ou polonais ne participent, en buvant leur café ou en mangeant un steak, à détruire des forêts tropicales à l’autre bout de la planète – souvent à leur insu. Tel est l’objectif du projet législatif qu’a présenté, mercredi 17 novembre, la Commission européenne »

A lire sur: https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/17/la-commission-europeenne-propose-d-interdire-l-importation-de-produits-contribuant-a-la-deforestation_6102468_3244.html

COP26 : « Il convient de mettre en place une tarification carbone redistributive »

Christian de Perthuis. Professeur à l’université Paris-Dauphine, chaire Economie du climat

09/11/2021. Par son ampleur, l’envolée récente des prix énergétiques n’a qu’un seul précédent : le choc pétrolier de 1973. Elle intervient alors que s’engage la transition énergétique devant nous libérer de l’addiction aux énergies fossiles. Elle envoie un triple signal à la COP de Glasgow. « Pour accélérer la sortie de l’économie des fossiles il faut tirer les bonnes leçons de l’envolée des prix énergétiques, notamment en menant une politique de sobriété dans les pays riches et de redistribution à l’égard des pays pauvres ».

A lire sur: COP26 : « Il convient de mettre en place une tarification carbone redistributive » (lemonde.fr)

COP 26 : Le Pérou signe la déclaration sur les forêts et l’utilisation des terres

Par Guillaume Flor.

09/11/2021. Au côté des dirigeants de 127 pays réunis à la COP26 de Glasgow, le Pérou s’est inscrit dans cet engagement international pour stopper la déforestation et promouvoir la gestion durable des terres.

Plus de 100 dirigeants mondiaux participant au Sommet mondial sur le climat (COP 26) qui se déroule dans la ville de Glasgow, en Écosse, ont signé le lundi 2 novembre la « Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres », pour arrêter la déforestation et promouvoir la conservation, la protection, gestion durable et restauration des forêts et autres écosystèmes terrestres.

A lire sur: COP 26 : Le Pérou signe la déclaration sur les forêts et l’utilisation des terres | lepetitjournal.com

COP26 : l’expansion agricole est responsable de près de 90% de la déforestation dans le monde (FAO)

08/11/2021. L’expansion agricole est responsable de près de 90% de la déforestation dans le monde, ce qui représente un impact bien supérieur à ce qui était estimé jusqu’ici, a averti la FAO à l’occasion de la publication aujourd’hui des premiers résultats de sa nouvelle prospection mondiale par télédétection.

Lire sur:  https://news.un.org/fr/story/2021/11/1108082

Pour le climat, les dirigeants mondiaux s’attaquent au méthane et protègent les forêts

GLASGOW (AFP) 02/11/2021. Préserver les forêts et réduire les rejets de méthane: les dirigeants mondiaux sont venus au secours du climat mardi à la COP26 avec deux accords majeurs ambitionnant de contenir les très nocifs gaz à effet de serre.

Avec en ligne de mire un réchauffement de la planète limité à +1,5°C, les dirigeants de la planète sont sous pression pour en faire davantage contre le dérèglement climatique, lors de la conférence climatique de l’ONU prévue sur deux semaines à Glasgow (Ecosse).

– 27 terrains de foot par minute –

Les forêts reculent actuellement au « rythme alarmant » de 27 terrains de football chaque minute, selon la présidence britannique de la COP26. Et d’après l’ONG Global Forest Watch, la déforestation dans le monde a accéléré ces dernières années.

A lire sur: https://www.courrierinternational.com/depeche/cop26-pekin-et-moscou-repliquent-aux-critiques-de-washington-sur-le-changement-climatique.afp.com.20211102.doc.9qv4jg.xml

Alain Karsenty - Cirad et Nicolas Picard- Inrae, partagent sur The Conversation .com leur réflexions pour avancer sur les pistes pour freiner la déforestation importée

30.06.2021. Les auteurs de l’article sur The Conversation.com, membres du CST Forêt, soulèvent les questions  d’actualité pour comprendre les enjeux de la lutte contre la déforestation importée.

« ….Lutter contre la déforestation importée implique de savoir quantifier le phénomène et le suivre.

À cela s’ajoutent des questions de temporalité. À partir de quel moment un déboisement peut-il être considéré comme « prescrit » et les produits issus de cet espace déconnectés de la déforestation ? Le cacao de Côte d’Ivoire issu des cacaoyères qui ont remplacé des forêts détruites dans les années 2000 doit-il encore être compté au passif de la déforestation importée ?

….Une autre question, plus fondamentale car elle conditionne le concept même de déforestation, se pose : qu’est-ce qu’une forêt ?

Les pays définissent la forêt en fixant leur propre seuil de couvert arboré. Il en résulte plusieurs centaines de définitions. »